L’ascension du Volcan Agung

Quand Erwan m’a proposé de « monter en haut de la montagne pour voir le lever du soleil », j’ai dit oui bien évidemment ! Cela allait me rappeler l’île de la Réunion et notre ascension au Piton des Neiges, nous étions parti à 3h du mat avec la frontale et étions arrivés à 6h pour le lever du soleil. Vue imprenable sur l’île, moment magique.

Vendredi 7 aout
Lever à minuit 30. Après une nuit, comment dirais-je … très courte même si à 19h j’étais au lit.
Bref notre guide vient nous chercher à 1h du mat et à 1h45 on est en bas du mont Agung, prêts à partir.
Notre guide, le vétéran de tous les guides, s’appelle Wayan Tegteg. Un homme qui a été adorable pendant toute la rando et très pédagogue. Normal, c’était un instituteur, maintenant à la retraite.
Pour ceux qui souhaiterait le contacter, il est dans le Lonely Planet.

2h du mat, départ pour le col à 2800m. Le sommet est situé à 3100m mais nous avons choisi de ne pas faire la rando qui va jusqu’au sommet car trop difficile en terme de dénivelé et de vertige (pour moi).

Bref, comme on s’y attendait, ça grimpe. ça ne fait que monter …. des heures et des heures de montée (+1400m). Dès la première demi-heure je me demandais ce que je foutais là, en pleine nuit, à 2h du mat à suer pour aller voir le soleil se lever alors qu’il se lève tous les jours le soleil !
Enfin un petit moment de doute quoi.
En plus dans la nuit, mon imagination est décuplée, du coup à chaque passage où on mettait les mains j’avais l’impression de faire de l’escalade avec un précipice immense en bas.
Bon, en fait, à la descente c’était bien moins impressionnant que ce que je pensais.

5h plus tard, on y était en haut du col !!
Et je dois avouer que le soleil a beau se lever tous les jours, ce jour-là, c’était encore plus beau. Encore plus impressionnant. Encore plus vivant !
Je n’ai pas regretté. Par contre j’ai quand même ressenti du vertige quand le soleil s’est levé, que la brume a disparu et que j’ai vu d’où on venait …
La vue du cratère était aussi impressionnante, la dernière éruption n’est pas si vieille, ça date de 50ans je crois.

6h45, la redescente (-1400m)
Alors tout d’abord, merci les bâtons car sans vous nous aurions perdu nos genoux, et nos cuisses.
Le chemin à la descente n’est pas de tout repos, mais moi j’adore ça les descentes. En fait je ne monte que pour descendre.
Après les quelques passages dans la roche dans lesquels il fallait mettre les mains, j’ai vraiment profité.
Je plains les jeunes qui étaient en petites baskets de ville sans bâtons. Que je les plains.
Et je dis ça 3 jours après, avec encore des courbatures dans les bras et les cuisses. Alors je compatis.

Sur notre descente on a croisé des singes (improbable), et on entendait chanter les oiseaux dans la forêt. Un bonheur.

Enfin bref, c’était une belle aventure. Nos jambes s’en souviendront. Elles s’en souviennent encore d’ailleurs, 3 jours et quelques doliprane plus tard.

caro dano.